Depuis plusieurs années, des modifications législatives et réglementaires ont permis aux établissements de la santé et du médico-social d’intégrer de plus en plus d’usagers dans leurs réflexions. Pourtant, pour la Haute Autorité de Santé « Ces lois ont permis des avancées qu'il faut désormais porter plus loin pour arriver à davantage de participation effective de ces personnes ». Pour aller plus loin, la HAS vient de publier sa première recommandation intitulée « Soutenir et encourager l'engagement des usagers dans les secteurs social, médico-social et sanitaire ». « De nombreux domaines de l’activité de notre pays montrent combien la participation des usagers/citoyens est déterminante : dans l’urbanisme et dans l’environnement par exemple. Il n’y a pas de raison que le secteur des soins et de l’accompagnement social et médico-social reste en retrait », indique Christian Saout, président du conseil pour l’engagement des usagers au sein de la HAS.
Favoriser l'engagement
Élaborée à partir d’initiatives observées dans les secteurs de la santé, du médico-social et du sanitaire, cette première recommandation fait ainsi la part belle aux expériences de terrain.
Elle y décrit notamment : les démarches d'engagement possibles mises en œuvre, les bénéfices de l'engagement pour les personnes, pour les professionnels ou pour le collectif ainsi que les pratiques à éviter et les freins à contourner pour optimiser cet engagement.
« La recommandation démontre qu'il n'y a pas qu'une seule façon de s'engager mais au contraire qu'il existe de multiples initiatives de niveaux d'intensité différents selon les besoins et les possibilités de chacun », résume la HAS avant de préciser que, pour elle, « ces actions doivent être développées ou soutenues au niveau des structures et du pilotage des projets, directement dans les activités de soins ou d'accompagnement personnalisé, mais également dès la formation des professionnels de santé et du travail social, ou dans les activités de la recherche ».
Au travers de cette publication, la HAS insiste également sur le fait de prévoir des modalités de reconnaissance des personnes engagées, au travers de statuts spécifiques, de remboursements de frais (…) « afin de rendre leurs actions pérennes ». « Aussi, la démarche d'engagement nécessite-t-elle l'affirmation de principes forts et la mise à disposition de ressources appropriées : temps, financement et cellule d'appui dédiée », constate la HAS qui prévoit, en complément de cette publication, de d’accompagner les établissements dans l’engagement des usagers.
Elle y décrit notamment : les démarches d'engagement possibles mises en œuvre, les bénéfices de l'engagement pour les personnes, pour les professionnels ou pour le collectif ainsi que les pratiques à éviter et les freins à contourner pour optimiser cet engagement.
« La recommandation démontre qu'il n'y a pas qu'une seule façon de s'engager mais au contraire qu'il existe de multiples initiatives de niveaux d'intensité différents selon les besoins et les possibilités de chacun », résume la HAS avant de préciser que, pour elle, « ces actions doivent être développées ou soutenues au niveau des structures et du pilotage des projets, directement dans les activités de soins ou d'accompagnement personnalisé, mais également dès la formation des professionnels de santé et du travail social, ou dans les activités de la recherche ».
Au travers de cette publication, la HAS insiste également sur le fait de prévoir des modalités de reconnaissance des personnes engagées, au travers de statuts spécifiques, de remboursements de frais (…) « afin de rendre leurs actions pérennes ». « Aussi, la démarche d'engagement nécessite-t-elle l'affirmation de principes forts et la mise à disposition de ressources appropriées : temps, financement et cellule d'appui dédiée », constate la HAS qui prévoit, en complément de cette publication, de d’accompagner les établissements dans l’engagement des usagers.
Des travaux complémentaires à venir
Ainsi, la Haute Autorité de Santé prévoit d’organiser plusieurs fois par an des « Rendez-vous de l'engagement des usagers ». « Ces rencontres dédiées aux usagers et aux personnes accompagnées permettront d'explorer les modalités de leur participation renforcée dans les différents travaux de la HAS : évaluation des médicaments, recommandations de bonne pratique professionnelle ou mesure et amélioration de la satisfaction et l'expérience des patients hospitalisés, etc », explique la HAS. En parallèle, l’organisme, et plus particulièrement son service engagement des usagers (SEU) prépare la production de plusieurs documents à destination des personnes soignées ou accompagnée. Cette initiative viendra en complément des travaux menés par le conseil de l’engagement pour les usagers (CEU) qui mène notamment une réflexion « pour une meilleure participation des personnes dans les Commissions des usagers en établissement de soins (CDU) et Conseils de la vie sociale en établissements sociaux et médico-sociaux (CVS) ».
La recommandation de la Haute Autorité de Santé est téléchargeable sur son site.
La recommandation de la Haute Autorité de Santé est téléchargeable sur son site.